Pardonnez-moi, dit doucement l'inconnu, mais pour gouverner,
encore faut-il être capable de prévoir l'avenir avec plus ou moins de précision, et pour un délai tant soit peu acceptable.
Or — permettez-moi de vous le demander —, comment l'homme peut-il gouverner quoi que ce soit,
si non seulement il est incapable de la moindre prévision, ne fût-ce que pour un délai
aussi ridiculement bref que, disons, un milier d'années, mais si, en outre,
il ne peut même pas se porter garant de son propre lendemain ?